La légende des Anneaux de Buren : plus qu’une œuvre d’art

Le Quai des Antilles à Nantes est connu pour son aspect culturel mais aussi pour sa sculpture originale. Les Anneaux de Buren, véritable symbole pour les nantais, cachent de nombreux secrets.

La légende dit qu’en se baladant le long du Hangar à bananes il est possible de ressentir des énergies particulières ou même entendre des chuchotements. 

En 2007 à l’occasion du festival d’art contemporain Estuaire, Daniel Buren et Patrick Bouchain ont créé une œuvre artistique intitulée les Anneaux de Buren. Celle-ci est composée de 18 anneaux d’acier de 4 mètres de diamètre et de couleur argenté qui se suivent à distance égale. La nuit, les anneaux prennent vie et s’allument alternant le rouge, le vert et le bleu. Bien que les créateurs préfèrent laisser place à l’interprétation, ils évoquent tout de même “un mariage unissant le fleuve, la mer et la terre sur un espace à la croisée des éléments”. 

Un témoignage du passé

Alors que la signification est libre d’interprétation, il n’est pas possible d’écarter l’aspect historique des anneaux. En effet, les cercles font référence aux anneaux qui enserraient et emprisonnaient les esclaves. Nantes a été la plaque tournante du commerce triangulaire, elle eu une place active dans la déportation massive de noirs africains vers les colonies françaises d’Amérique jusqu’au début du XIXe siècle. Le port de Nantes se place en première position des ports négriers français avec 1 744 expéditions de traite et plus de 500 000 esclaves déportés. 

Les Anneaux sont plus qu’une œuvre d’art, les Anneaux sont aussi les anneaux de la mémoire. Lourd d’histoire mais aussi de souffrance, cette structure est le témoignage d’un passé sombre, selon la tradition orale, ces anneaux cachent un passage vers un monde souterrain mystique…affaire à suivre…

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