Le saviez-vous ? L’horreur est humaine…

Pourquoi sommes-nous tant fascinés par les faits-divers ?

L’humanité a toujours été fascinée par la noirceur de l’esprit humain, explorant les endroits les plus sombres du cerveau et de l’esprit à travers les crimes mystérieux, les légendes paranormales et les affaires énigmatiques.

Mais alors pourquoi sommes-nous tant captivés par ces récits troublants et souvent inexpliqués ? Pour comprendre cette fascination, il est essentiel d’explorer plusieurs aspects de la psychologie humaine qui entrent en jeu dans ces notions d’interrogation… 

  • Tout d’abord, commençons par l’attraction et l’attirance de l’inconnu…

L’humain est un être curieux, toujours en quête de nouvelles expériences et de sensations fortes. Les récits qui défient notre compréhension du monde suscitent un sentiment d’excitation et d’émerveillement. Nous sommes attirés par l’idée de plonger dans l’inconnu, de défier nos propres limites et de découvrir ce qui se cache dans les ces histoires troublantes et énigmatiques.

  • Mais alors pourquoi sommes-nous autant attirés par les histoires effrayantes ?

Les récits de crimes mystérieux, de légendes paranormales et d’affaires énigmatiques suscitent souvent des émotions intenses comme la peur et l’excitation. Ces histoires nous permettent de vivre des expériences émotionnelles fortes, ce qui renforce notre sentiment de puissance intérieure.

  • Les faits-divers peuvent-ils renvoyer à notre part la plus sombre ?

Oui, les faits-divers nous renvoient à nos instincts les plus bas et à notre propre part sombre de perversion, de sadisme et de voyeurisme que nous avons tous enfouis et que nous n’assumons pas.

Si l’on regarde le bon côté du miroir, on aura tendance à penser que s’intéresser aux faits-divers, relèves de notre humanité et de notre compassion face aux victimes de ces terribles crimes. Mais pour beaucoup, cela réveille les pires instincts et les pires comportements. En 1996, lorsque le tueur multirécidiviste belge Marc Dutroux est arrêté, l’indignation est telle qu’il est obligé de porter un gilet pare-balles, de peur que quelqu’un dissimulé dans la foule veuille éliminer le criminel.

Le meurtrier agit ici comme l’incarnation du mal et rappelle que chacun de nous est un criminel qui dort, selon le psychanalyste Jacques-Alain Miller : « L’immoral est une partie de notre être. Nous rêvons de transgresser, pour réaliser nos désirs interdits. La fascination pour le grand criminel trouve sa raison d’être en ceci qu’il réalise un fantasme présent en nous. Nous sommes tous des assassins inconscients ».

  • Plus le meurtre est sordide, plus il nous fascine…

Parfois, c’est la sordidité des meurtres qui déclenchent la fascination, car l’esprit humain s’interroge sur la nature humaine, et sur les raisons qui poussent un homme ou une femme de commettre l’irréparable. Le mystère qui entoure certains de ces crimes affreux suscite à la fois dégoût, horreur, mais aussi une grande fascination.