Dans les ténèbres du « Val sans retour », se cache une légende aussi mystérieuse que sombre, celle de la Fée Morgane. Il est alors temps de se laisser porter au sein de l’imaginaire arthurien, créé en 1988 par Claudine Glot.
Elle n’a pas de frontières, ni de tracés, elle est présente sur aucune carte, c’est comme si la forêt de Brocéliande n’existait pas. Mais alors où se cache-t-elle ?
La fée Morgane, la demi-sœur princesse cruelle et magicienne noire du roi Arthur, tomba éperdument amoureuse du chevalier Guyomard. Ce qui n’était au départ qu’une relation amicale et courtoise, se transformant par la suite, en véritable amour. Morgane éprouva pour ce chevalier un amour si intense qu’elle se lamentait pendant les périodes où il s’absentait. Un jour, alors que Morgane se baladait sur la crête du Val, elle le surprit avec une autre femme. Se sentant trahie, Morgane libéra sa colère par le biais de sa magie et changea les amants en pierre, prenant l’apparence d’un rocher de schiste rouge en forme de cœur brisé.
Depuis, tout homme infidèle de corps et d’esprit qui pénètre dans ce val y reste enfermé à jamais…
Par ce fonctionnement animé par la haine et la souffrance, des centaines d’hommes, chevaliers ou non, se firent prendre au piège. Seul le brave et pur Lancelot, fidèle et dévoué à la reine Guenièvre, déjoua le sortilège de Morgane et libéra les hommes retenus du Val. Désormais, les Faux-Amants veillent pour toujours sur le Val, sans jamais pouvoir se toucher, sans jamais pouvoir se voir, s’enlacer, s’embrasser, et sans jamais pouvoir vivre leur amour, brisé par une femme au cœur meurtri.
Cette légende, confine une leçon intemporelle sur les méchancetés de la jalousie et de la vengeance, ainsi que sur la puissance déchirante de l’amour non partagé. Morgane, symbole d’une féminité tourmentée, continue de hanter les bois de Brocéliande, rappelant aux voyageurs imprudents les dangers de céder à leurs passions les plus sombres.