Après 4 très longues années à patienter pour ses fans, Infinit, le rappeur du 06 reviens sur la scène rap avec son album “888”. Sorti le 16 février dernier, le projet est accompagné d’une tournée qui ne va pas sans réjouir son public… dont moi ! Ça donne une bonne excuse pour se replonger dans les anciennes sorties du rappeur pour réviser ses textes et les chanter à tue-tête pendant le concert ! Je dois d’ailleurs vous avouer que j’aime toujours autant redécouvrir l’album “Ma version des faits” sorti en 2018, et j’ai très envie de ârtager avec vous ce classique du rap français.
Comme dans tous ses albums, “Ma version des faits” est un véritable voyage dans le Sud. Les instrus sont hyper fraîches, et on sent vraiment l’inspiration méditerranéenne des producteurs, à travers les violons, les pianos qui donnent un côté BO de film de gangsters vintage italien. Et je ne vous ai même parler des nombreuses allusions à la mer, la côte, le beau temps et du lexique propre à cette région tel que le mot “zin”.
En clair, si l’on ferme les yeux, on peut presque sentir le soleil de Nice.
Tout au long de ses sons, Infinit nous décrit son train de vie et celui de ses proches. Pour ça, il l’utilise des rimes toujours très imagées, voire cinématiques : “Ça, c’est pour mes zins en terrasse, café, clope et jambes croisées, jeux de grattage” (Tout le faire Gang), “J’représente ceux mis de côté, armés, dangereux comme sur l’Île de Beauté
J’sais pas c’qui m’redonne plus le sourire : voir un détenu qui s’évade ou voir un flic menotté” (Le soleil et l’eau salée). La grande signature d’Infinit est d’ailleurs le storytelling. Il n’est pas rare qu’il raconte une histoire, un profil particulier qui semble souvent inspiré de sa ville, tant le récit est précis. C’est le cas de l’histoire de Djibril sur son titre éponyme, contant la vie tragique d’un enfant pris dans l’engrenage des braquages et des conséquences sur ses proches.