Au cœur des labels, Les maisons de disque

Histoire d’un label : Def Jam France

Def Jam France, l’un des labels de rap pilier tant aux Etats-Unis qu’en France, évoque une épopée rythmée par des sommets de succès jusqu’à sa situation contemporaine.

Créé en 1984 aux États-Unis et propriété d’Universal Music Group, le label discographique s’est vu être développé en France de par sa renommée internationale pour mener à Def Jam France en 2011. Rapidement, l’entité française du label se développe et voit éclore des noms qui marqueront le rap français, le tout dirigé par Benjamin Chulvanij.

Ayant déjà pu faire un parcours important par le passé, Chulvanij n’arrive pas les mains vides, et va alors mettre en place son écurie. Parmi eux, on retrouve les Psy4 de la Rime, composé en partie par Soprano et Alonzo bien connus du grand public aujourd’hui, Vitaa, Mister You, Disiz et bien sûr IAM. Ajoutez à cela ses relations avec la radio Skyrock, et cela donne la compilation Def Jam France / Skyrock Premier Sur Le Rap.

Kanye West, signature emblématique du label Def Jam Records

A priori, si tu entends Def Jam France, tu t’attends à ce qu’on parle du plus gros label de rap français.

Oumar Samaké à propos de Def Jam France. Interview issue de l’ABCDR Du Son, 9 nov. 2012.

L’âge d’or

Quelques années plus tard en 2013, un nouveau venu va venir bousculer le label, et au passage le rap français. Cette personne, c’est Oumar Samaké, le tout nouveau directeur artistique de Def Jam France. Rapidement, son nom va être associé à l’âge d’or du label, et pour cause puisqu’à lui seul il signera le jeune rappeur Joke (aujourd’hui Ateyaba), Dosseh et Dinos : 3 rappeurs emblématiques de la scène rap française à l’heure actuelle. Hormis les jeunes talents, le label va aussi voir éclore des rappeurs de renom avec Kaaris, Lacrim ou encore SCH, les deux derniers étant épaulés par le producteur Kore.

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Année phare du label

L’évolution aujourd’hui

Def Jam France n’existe plus… mais pas de panique ! Il s’agit simplement en réalité d’un changement de nom de la part du label, devenu Island Def Jam en février 2020. L’objectif est simple : s’élargir. Le label, toujours sous la direction de Chulvanij, va ouvrir ses portes à d’autres genres musicaux comptant parmi eux l’électro et la pop.

Cette transmutation, on ne la doit pas uniquement à Chulvanij, mais aussi et plutôt à Olivier Nusse, président d’Universal Music France. Son objectif avec la major est simple : garder le cap sur « les musiques urbaines » tout en s’ouvrant à un marché français plus global de la musique à travers la maison Def Jam. Malgré la gloire de Def Jam France, il est important de souligner les nombreuses zones d’ombre du label et ses répercussions.

Les zones d’ombres

En 2020, Benjamin Chulvanij s’est vu être licencié suite à des accusations de harcèlement à la fois moral mais aussi sexuel. Malgré un CV impressionnant, son statut n’excuse en rien un tel comportement. Aujourd’hui, c’est Emma Morris qui a repris la tête du label.

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